Pendant et après la Seconde Guerre mondiale, la Lettonie a souffert sous l’occupation de deux régimes totalitaires – l’Union soviétique et l’Allemagne nazie. Le régime d’occupation nazi allemand, ainsi que le régime soviétique ont effectué, par la répression et la terreur, une mobilisation forcée de nombreux citoyens lettons afin de leur faire rejoindre l’une ou l’autre de forces armées.
Plus de 100 000 citoyens lettons ont été mobilisés, pendant la Seconde Guerre mondiale, dans diverses formations des forces armées allemandes et environ le même nombre dans des forces armées soviétiques.
L’Allemagne nazie a formé la Légion lettone en 1943, violant ainsi la Convention de La Haye de 1907 qui interdit aux puissances occupantes de recruter les habitants des territoires occupés pour joindre le service militaire. Les conscrits ont été appelés «volontaires» pour contourner la Convention. Ceux qui ont tenté d’éviter la conscription dans la Légion risquait d’être emprisonnés et condamnés à mort. La Légion lettone était une unité de première ligne, dont un tiers des soldats est mort sur le front. Aucun membre de la Légion n’a jamais été reconnu coupable de crimes de guerre en tant que membre de la Légion.
Les anciens soldats qui ont combattu sur l’un ou l’autre des côtés du front de bataille pendant la Seconde Guerre mondiale se souviennent de leurs camarades tombés à des dates différentes. Le 16 mars n’est pas une journée officielle de commémoration des morts de la guerre en Lettonie, cependant, certains anciens soldats, par leur initiative privée, choisissent de payer leurs respects aux soldats tombés au combat ce jour-là. Ils assistent à des services religieux, se réunissent dans les cimetières et déposent des fleurs au Monument de la liberté, sans aucun prétexte idéologique. Il n’y a aucune marche organisé pour exprimer leur soutien aux idéologies totalitaires. Des uniformes, des symboles ou des slogans nazis ne sont pas utilisés ni ce jour-là ni en aucun autre – ils sont interdits par la loi.
Ni le gouvernement letton et ni d’autres organismes publics ne soutiennent pas et ne participent pas à ces événements privés. Le gouvernement letton rend hommage aux soldats tombés au combat le 11 novembre, le Jour de Lacplesis – le jour du souvenir des héros.
Au cours des dernières années, certains groupes radicaux ont tenté de perturber ces manifestations commémoratives privées pour attirer l’attention sur eux-mêmes et leur ordre du jour. La Fédération de Russie a tenté de mener une campagne de dénigrement contre le gouvernement de la Lettonie, en attribuant au gouvernement et au peuple letton des sympathies pour le nazisme.
La Lettonie a toujours condamné les crimes des deux régimes totalitaires contre l’humanité, elle condamne l’Holocauste, ainsi qu’elle honore le souvenir des victimes des régimes totalitaires, en soutenant l’éducation, la commémoration et la recherche de l’Holocauste.
La Lettonie est un pays démocratique où toutes les libertés sont garanties par la Constitution. En tant que membre de la Convention européenne des droits de l’homme, la Lettonie garantit que tous les citoyens ont droit à la liberté de réunion et d’association pacifiques.