Politique linguistique de la Lettonie

19.03.2015. 11:12

La Constitution et la législation de la Lettonie garantissent et protègent les droits des personnes appartenant à des minorités nationales afin de conserver et de développer leur langue et leur identité ethnique et culturelle.

Les objectifs de La loi sur la langue d’État sont de préserver, protéger et développer la langue lettonne, ainsi qu’intégrer les minorités nationales dans la société lettonne, en respectant leurs droits d’utiliser leur langue maternelle ou toute autre langue.

La Lettonie continue à développer et financer son modèle d’éducation libérale, en offrant des programmes d’éducation des minorités financées par l’Etat en sept langues (estonien, hébreu, lituanien, polonais, russe, ukrainien, biélorusse). À l’heure actuelle (2014 / 2015e année scolaire), 109 établissements d’enseignement qui appliquent des programmes d’éducation des minorités et 65 établissements qui ont les deux programmes (letton et des minorités linguistiques) reçoivent le financement publique. 

Les écoles secondaires ont le droit de déterminer eux-mêmes les matières qui sont enseignées en letton, en respectant que 60% des matières du programme scolaire doivent être enseignées en letton. Les écoles primaires ont la possibilité de choisir parmi cinq modèles d’éducation des minorités nationales, dont l’un permet aux écoles de concevoir leur propre modèle éducatif unique.

Le 18 février 2012, un référendum a été organisé en Lettonie, où la grande majorité des électeurs a rejeté les amendements constitutionnels qui rendraient russe la deuxième langue d’Etat.

Le référendum a suscité une large participation des électeurs – 71,1% des électeurs lettons ont participé au référendum. Les résultats étaient sans équivoque       : seulement 17% des électeurs ont voté en faveur de la langue russe en tant que la deuxième langue officielle. Aucune plainte importante relative à la conduite du référendum n’a été reçue.

En ce qui concerne l’affirmation de la Russie qu’une partie de la population (les non-citoyens) n’a pas été autorisé à voter lors du référendum, la position du gouvernement letton demeure inchangée : le droit de vote est une partie intégrante de la citoyenneté. Un accès facile à la naturalisation et la citoyenneté est assuré aux non-citoyens.

Le référendum a confirmé une fois de plus que les questions complexes peuvent être résolues d’une manière démocratique. La Lettonie continuera à travailler sur la construction d’une société ouverte et inclusive fondée sur des valeurs démocratiques européennes et la langue lettone en tant que la seule langue officielle.